Loikaw

Mercredi 22 novembre

Départ 6h du matin, direction l’aéroport pour un décollage à7h55 en direction de la ville de Loikaw, capitale de l’état Kayah, le moins peuplé de Birmanie. Cet état est ouvert au tourisme depuis deux ans ce qui explique que nous rencontrerons peu de voyageurs. A notre arrivée nous attend le personnel du service de l’immigration. Nous sommes revenus plusieurs dizaines d’années en arrière avec des fonctionnaires complétant méticuleusement au stylo de grands cahiers.

Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, nous nous rendons au monastère afin d’assister avant 10h30 au déjeuner  des moines, novices et étudiants. La queue silencieuse des moines avec leur grand bol tenu impressionne et nous met quelque peu mal à l’aise. Au coup de gong, la longue queue des moines s’ébranle pour gagner un réfectoire où chacun s’assied sur une sorte de nappe posé à même le sol. Les moines supérieurs d’installent sur une estrade, le directeur lorsqu’il est présent s’installe seul à une table. 

Nous visitons ensuite le musée qui propose des objets usuels des ethnies locales. L’intérêt principal réside dans la volonté manifestée par la femme à l’accueil de nous faire découvrir les principaux actes de la vie quotidienne des ethnies.

Après un déjeuner au bord du lac, nous nous rendons à une grotte sacrée. Première surprise nous devons quitter chaussette et chaussure pour pénétrer à l’intérieur de la grotte.

 

Ensuite nous redécouvrons la difficulté de marcher pieds nus dans des conditions délicates : sol rendu glissant, pierre parfois pointu, le tout dans des conditions d’éclairage précaire : lampes torches en nombre insuffisant complétées par des smartphones. Au retour le cri d’effroi de Julie nous tétanise quelque peu. Derrière moi elle vient de croiser un serpent long de 1,5 mètre. Selon un moine rencontré, il serait très dangereux.

En fin de journée, sous la pluie, nous découvrons la pagode de Taung Kwe qui domine le village

Le jeudi 23 novembre

Départ pour le village de Pan Pet situé à 45 mn en voiture de notre hôtel. Nous sommes accueillis par un jeune guide local. Auparavant nous avons franchi une sorte de frontière marquée par un poste militaire avec des barrières en mode accordéon sur la route. Ce passage marque la fin du territoire de Loikaw.

Notre guide nous accompagne dans différentes maisons pour nous faire rencontrer des villageois. Dans la première demeure la femme habillée en costume traditionnel file le coton. Nous goûtons un alcool à base de riz. Elle demande nos âges respectifs, combien nos femmes ont d’enfants, d’où nous venons et combien de temps dure notre séjour. Elle est aimable et souriante.

La marche à travers le village s’effectue sur un chemin boueux, la terre rouge colle à nos chaussures. Les arrêts pour les alléger en poids sont fréquents mais rarement efficaces. A chaque étape nous déposons nos chaussures à l’entrée des habitations. Le temps est humide et les averses brusques mais faibles en intensité.

Au deuxième arrêt, c’est un couple qui nous attend sur sa terrasse. L’habitat est en bois, souvent en bambou. La femme est habillée à la mode locale, elle porte à son cou le collier traditionnel Kayan. A ses côtés son mari peint des statuettes en bois représentant des femmes de l’ethnie en habit traditionnel. Ici un thé noir nous est servi.

Notre ballade passe devant une école maternelle où les enfants à la demande de l’institutrice entonnent une chanson. Les visages sont souriants malgré ce que peut laisser penser la photo.

Il est l’heure de déjeuner. Nous sommes attendus dans une maison. Pour nous, une table circulaire est dressée dans l’angle de la pièce principale. Deux jeunes filles déposent les mets contenus dans des feuilles de bananier à l’exception d’une excellente soupe à base de courge jaune. Les différents plats confectionnés à l’intérieur de feuilles de bananier contiennent de l’aubergine, du riz, une omelette, des haricotes avec des fèves, du porc mélangé avec des légumes le tout accompagné d’un mélange pimenté. La boisson est le thé noir. Nous sommes ravis de cet accueil sentiment partagé par nos hôtes.

Le groupe avec Julie et nos deux hôtesses

Le village s’est organisé de manière à ce que chaque maison puisse à son tour recevoir les touristes. Cela permet à chacun de pouvoir bénéficier des retombées touristiques.

Nous récupérons notre minibus et notre chauffeur. Nous enlevons nos chaussures. Le prochain arrêt est pour une commerçante qui propose le collier traditionnel, mais aussi des foulards en coton fabriqués par sa fille. Elle joue d’une guitare artisanale de même que d’un violon utilisé comme une contrebasse.

Notre circuit nous amène vers le village de Ta Ni La Le. Sur la route nous nous arrêtons pour rencontrer les travailleurs journaliers occupés à la taille des tiges de riz. Une vingtaine de personnes essentiellement des femmes terminent un champ.

La guide qui nous attend nous accompagne chez un couple presque septuagénaire. Elle, habillée en costume traditionnel, mal voyante, joue d’un instrument traditionnel, puis d’une guitare à trois cordes. Son mari l’accompagne du même instrument, d’une flûte et chante.

A la fin, il sort une flèche et son archet. Il vise sur un arbre à une distance de 7 mètres une cible grande comme une carte de visite. Son tir est presque parfait. Heureusement, car l’arbre est en direction du chemin avec en ligne de mire une maison et des personnes à l’extérieur. Nous quittons nos hôtes.

A la maison suivante, une femme nous accueille dans sa cuisine. Une casserole de riz chauffe doucement sur un feu dont les bûches sont soigneusement disposées afin d’éviter un feu intensif et rapide. La guide et l’hôtesse vêtissent Julie des vêtements traditionnels de fête (coiffe, boucle d’oreille, jupe et corsage, ceinture).

Voici le résultat de la transformation

 

Notre chauffeur nous propose un court détour pour rejoindre un lac. Notre guide nous fait jouer au lance pierre. A ce jeu je jette assez loin la pierre.

Il est temps de retourner à l’hôtel et de laver pieds et chaussures.

 

QUELQUES PHOTOS A LA VOLEE

Les birmans acceptent facilement d’être photographiés. Il suffit de leur demander et de leur montrer ensuite la photo. Parfois il faut prendre à la dérobée.

Deux femmes de l’ethnie Kayan sur les bords d’un lac

Un enfant en tenue scolaire dans le dernier village visité

 

Derniers commentaires

  1. Emmanuel BECK 15 janvier 2018

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