La vallée sacrée des Incas

Les premières traces humaines au Pérou remontent à 20 000 ans avant JC, ce qui en fait un des berceaux de l’humanité.

Aujourd’hui, mardi 29 octobre, notre visite nous amène sur le site de Sacsayhuaman qui domine la ville de Cuzco. il ne reste plus grand chose à part des énormes amas de pierres . Après la bataille perdue par les Incas en 1536, ce site servit aux espagnols de carrière pour bâtir églises et habitations.

Aujourd’hui les premiers téméraires du groupe ont sorti les bermudas. Bien leur en a pris, car le chaud soleil nous a accompagné tout le jour.

Vue sur le site
Ces blocs de pierres assemblés prennent souvent la forme d’animaux

Notre guide s’appelle Will, porte des santiags. Il est à la fois guide, philosophe, anthropologue. Lorsqu’on entend « ma famille », nous savons de suite qu’il s’adresse à nous.

Selon lui, l’histoire ne peut se comprendre qu’à partir d’une vision globale de l’humanité

Une des trois terrasses
Vue sur la place d’armes de Cuzco du site de Sacsayhuman
Le groupe avec notre guide Will à droite
Le soleil et son auréole

Will ne sera donné d’explications à ce phénomène.

Cet après-midi sera consacré à la visite des ruines de Pisac. Ce site est situé sur une plate forme 400 m au dessus de la ville actuelle. C’était à la fois une ville, un centre agricole, un complexe cérémoniel, une citadelle militaire.

Le village et les terrasses

Les terrasses ne sont plus utilisées mais entretenues.

Les terrasses sont construites de manière à suivre la forme des montagnes. Le sous sol est argileux et irrigué.

le groupe en plein effort
Vue sur le temple
Intérieur de notre hôtel à Pisac

C’est notre troisième hôtel et c’est toujours très simple avec une vraie touche d’authenticité

le four à pain du village
intérieur d’un restaurant

Le marché de Pisac a perdu de son authenticité. Il est remplacé par des étals de produits artisanaux. Les femmes aux gros jupons de laine et aux vestes bigarrées sont là pour les touristes. Elles portent souvent des bébés lamas et attendent la photo contre rémunération. Donc pas de photo dans le blog.

Ce soir Cyril, nous fait découvrir le vin blanc local. C’est une très bonne idée.

Mercredi 30 octobre, la journée s’annonce magnifique malgré la fraîcheur matinale. Je vais imiter Cyril et Olivier et porter le bermuda.

Sur la place du marché à Pisac avec Will

Nous quittons Pisac pour rejoindre le village de Chinchero.

imposant mur de pierres de la grande terrasse

La grosse pierre centrale ainsi que celles qui l’entourent représentent la fleur de la pomme de terre, légume plus communément appelé ici papa. Ils en existaient plus de 1000 variétés, aujourd’hui autour de 400.

L’inclinaison de ce mur comme la grosse pierre centrale vue précédemment concourent à la résistance aux tremblements de terre. Les Incas avaient déjà inventé les constructions anti-sismiques

Les terrasses agricoles

Lieu rituel destiné à satisfaire les esprits du cosmos. Pour les Incas tout était lié entre le cosmos, la terre et les animaux. Il fallait trouver le juste équilibre

C’est à cet endroit qu’une volée de moustiques s’est penchée sur notre triste sort et sur le haut de nos chevilles pendant les explications éclairées de notre guide sur les interactions du cosmos, de la mère terre et l’homme. Principalement touchés par cette attaque meurtrière, Blandine, Cyril et moi-même. Le port du bermuda n’est pas sans risque.

Le groupe en pleine forme à 3 800 mètres après une courte randonnée d’une heure. Pour combattre les premiers effets de l’altitude, à chacun sa solution : du doliprane, huile essentielle à la menthe poivrée, du maté à la coca.

La place du marche
En habit traditionnel
Une enfant sur la place du marché
Figurines de taureau en céramique

Installer ces figurines permet d’éloigner les mauvais esprits et de donner de la bravoure. Elles sont placées au centre du toit de la maison. Généralement seul deux taureaux sont présents

Cantuta, la fleur emblématique du Pérou
Les terres agricoles

Le site de Moray comporte 4 groupes de terrasses. Chaque terrasse est accessible par des marches intégrées au mur de la terrasse. Un système d’irrigation permettait de les alimenter.

Le puits le plus imposant

Will nous indique que les Incas avaient créé à l’époque (1350-1530 ap JC) le premier laboratoire agronomique. Il permettait de tester des plantes et leur acclimatation à une terrasse. En effet à chaque degré correspondaient des conditions climatiques différentes.

Fleur de cactus
Au centre il ne s’agit pas d’un phénomène hallucinatoire, mais la trace de l’ancien canal d’irrigation
Les salines de Maras

Elles sont constituées de 3 000 terrasses et sont alimentées par une source naturellement enrichie de sel. La récolte s’effectue à la période sèche. Elles appartiennent à 600 familles de la communauté Quechua.

Avant de reprendre le bus, Will nous fait goûter à la « chicha » sorte de bière de maîs. Avant de la boire, Will en jette une goutte au sol pour respecter le rite Quechua.

Une femme récolte le sel avec deux pièces de bois

Les sacs remplis de sel pèsent 50 kg.

Ce matin, jeudi 31 octobre, le réveil sonne à 5h pour un petit déjeuner à 5h30. Ensuite direction la gare ferroviaire avec le sac à dos, 10 mn de marche à pied, départ à 7h Aguas Calientes

Qui a dit que les vacances, c’est de tout repos.

Avant de pénétrer sur le quai, il faut montrer patte blanche avec billet et passeport. Chaque place est numérotée. Le train des voyageurs s’avance, c’est le plus cher du monde. Pour l’instant aucune indication sur les voitures pour les identifier. Des porteurs avancent des escabeaux en face de chaque portière. Un personnel de la compagnie grimpent dans la voiture, sort un panneau pour afficher la lettre de la voiture, B pour nous.

Les voyageurs s’avancent, nouveau contrôle des papiers et passeports. Au retour nous n’aurons pas toute cette procédure. Les autorités mettent l’accent sur le contrôle de l’accès au Machu Picchu.

La voiture comporte environ 45 places toutes réservées, deux hôtesses qui vont nous distribuer friandises et boissons chaudes. Nous avons l’impression d’être dans l’avion.

De plus les voitures sont décorées pour la fête d’Halloween.

Les toiles d’araignée pour Halloween

Ces poubelles se trouvent à Aguas Calientes où le tri sélectif existe. C’est une dédicace à deux amis : l’une collectionne les objets à l’effigie de la grenouille, l’autre photographie les poubelles dans chaque ville visitée.

Les porteurs ne manquent pas d’humour!

Une randonnée pour atteindre un jardin botanique au milieu des voies ferrées Il faut savoir que ce chemin est particulièrement emprunté par les touristes, surtout les jeunes. En effet grimper à Machu Picchu, c’est 300 sols l’entrée; la monnaie locale, soit 60€. A cela s’ajoute 24 dollars de bus en aller retour d’Aguas Calientes vers Machu Picchu, cela donne une idée du tarif pratiqué. Donc les jeunes moins riches que les vieux doivent utiliser des transports locaux et marcher pour atteindre Aguas Calientes.

Étrange couleur de la roche en bas du sentier
Dans le jardin
Un cairn
Il est difficile à voir le perroquet jaune !
Du poulet à l’ananas et au rhum, caramélisé dans un restaurant gastronomique à 23 €

Vendredi 1er novembre, lever des corps à 4h30, petit-déjeuner succinct à 5h00, récupération de notre sandwich à 5h30 à la boulangerie de Paris. Il est temps de rejoindre la queue pour le départ des bus pour le Machu Picchu.

Tout çà est très organisé. Nous avons un billet avec l’heure indiquée d’entrée sur le site. Malheur à celui qui veut passer malgré un horaire différent pour être avec ses amis. Il a été gentiment invité à revenir à l’heure indiquée. Un contrôleur passe dans la queue pour vérifier le billet et le tamponner. Les bus arrivent les uns derrière les autres. Nous patientons.

La montée s’effectue en lacets avec des vues magnifiques. Nous dépassons des jeunes qui empruntent le chemin à escaliers et qui croise régulièrement le chemin de terre que nous empruntons.

Nous avons un guide francophone avec nous jusqu’à 8 heures

Le temple du soleil
Les quipus

C’est le système utilisé par les Incas pour communiquer. Seul les notables connaissaient la signification de ce langage. Le bas peuple en était exclu, ainsi que les porteurs.

Dans la mythologie Inca, les trois animaux vénérés sont le Condor pour le Ciel, le Puma pour la terre et le Serpent pour l’intérieur de la terre. L’Inca ne meurt jamais, il revient sur terre par l’intermédiaire de l’Arc en Ciel qui monte dans les nuages et redescend sur la terre par la pluie. Il se réincarne sous la forme d’un animal ou d’une plante.

Le cadran solaire le seul existant encore au Pérou
Pierre sacrée

Ce gros bloc de 7 m de large et de 3 de haut est la roche sacrée dédiée à la montagne Huayna Picchu dont il reproduit le profil.

Notre guide nous quitte à 8h00. Il nous accompagne, Cyril, Olivier, Jean-Paul et moi au départ d’un chemin en escaliers pour atteindre la montagne du Machu Picchu situé à 3 035 mètres d’altitude, 600 m de dénivelé et 2670 escaliers

Un aperçu du chemin en escalier
Photo prise par une jeune française. Vue du site

Autant le dire, la montée ne fut pas une sinécure. Les pentes raides avec angles différents, touristes au milieu, rien pour vous faciliter la tâche.

Les lamas ont été installés sur le site. Beaucoup n’ont pas résisté à cet altitude. Ils ont fini par s’acclimater et s’occupent désormais de la tonte del’herbage du site.

Le groupe sur une terrasse agricole après le déjeuner

Sur la façade, nous apercevons les protubérances qui servaient à maintenir le toit à l’aide de lianes.

Retour à Aguas Calientes vers 14h par le bus, sauf pour Cyril et Olivier qui descendent à pied. Nous prenons le train à 19h pour Ollotaytambo.

Avant le départ à la gare dans notre hôtel

Derniers commentaires

  1. Lièvre Claire et JP 3 novembre 2019
    • Alain 3 novembre 2019

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